Sylvie Lasserre, grand reporter et photographe, expose à l'EHESS des photos prises au gré de ses reportages en Asie centrale, entre 2004 et 2009. Laissons-lui présenter "Aksam - crépuscules" :
"Ouzbékistan, Tadjikistan, Kirghizistan, Kazakhstan, Turkménistan, Turkestan chinois... autant de contrées d’Asie centrale si semblables et si différentes à la fois où je ne cesse de retourner. Je suis tombée sous le charme de cette région ignorée du reste du monde, notamment grâce à la lumière crépusculaire, souvent magique, qui y règne le soir et ne cesse de me fasciner.
Ces photos ont été prises lors de mes différents reportages, entre 2004 et 2009. Ce ne sont pas des photos de reportage. Ce sont mes photos personnelles, prises à la fin du jour. A travers elles j’ai tenté de capter cette ambiance entre chien et loup qui m’envoûte tant.
Aksham signifie soir. Plus exactement, c’est le soir à l’heure des premières lumières. Le soir blanc, le moment de la journée où les gens se pressent pour rentrer. C’est l’heure à laquelle l’on achète les nans encore chauds de la dernière fournée, livrés dans des landaus. L’heure à laquelle l’on croise partout des ombres, fantômes sur le bord des routes. L’heure à laquelle grouille la vie dans la pénombre, quand la fumée des shashliks envahit les rues. Gaité et préoccupations se mêlent.
C’est l’heure de la vie. La vie malgré tout car certaines de ces républiques d’Asie centrale sont des dictatures économiquement dévastées, où menacent pauvreté et maladie, où rôde la mort et où il faut se taire..."
Ces photos ont été prises lors de mes différents reportages, entre 2004 et 2009. Ce ne sont pas des photos de reportage. Ce sont mes photos personnelles, prises à la fin du jour. A travers elles j’ai tenté de capter cette ambiance entre chien et loup qui m’envoûte tant.
Aksham signifie soir. Plus exactement, c’est le soir à l’heure des premières lumières. Le soir blanc, le moment de la journée où les gens se pressent pour rentrer. C’est l’heure à laquelle l’on achète les nans encore chauds de la dernière fournée, livrés dans des landaus. L’heure à laquelle l’on croise partout des ombres, fantômes sur le bord des routes. L’heure à laquelle grouille la vie dans la pénombre, quand la fumée des shashliks envahit les rues. Gaité et préoccupations se mêlent.
C’est l’heure de la vie. La vie malgré tout car certaines de ces républiques d’Asie centrale sont des dictatures économiquement dévastées, où menacent pauvreté et maladie, où rôde la mort et où il faut se taire..."
° Retrouvez aussi le blog de Sylvie Lasserre sur l'Asie centrale, qui regorge de photos, de récits et d'anecdotes sur cette région, pour voyager un peu derrière son ordinateur...
° L'expo Aksham - crépuscules
Du 2 au 14 février
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